dimanche 1 novembre 2015

Les GRANDS livres de Thierry Dedieu pour les PETITS bébés

Dedieu Seuil éditionsThierry Dedieu propose une série de livres géants en noir et blanc pour les bébés. 
Des livres de théâtre d’Edmond Rostand qu’on apprend au collège, un théorème de mathématiques (le carré de l'hypoténuse est égal à la somme des carrés des deux autres côtés) qu’on ne voit qu’en 4e…
Vous pensez que ce n’est pas pour les bébés ? Que c’est sans intérêt ? Que c’est vouloir en faire des singes-savants ? Que c’est rechercher une performance pour les préparer à l’école alors qu’il y a encore bien le temps ? Que c’est vouloir les dégouter à tout jamais du plaisir de la lecture ?
Et vous auriez raison, si ce n’était pas CES livres-là !


Théorème de Pythagore - Dedieu - Seuil
En effet, ces livres que propose cet auteur incontournable de la littérature jeunesse, Thierry Dedieu, vont battre en brèche beaucoup d’idées reçues sur la lecture à des bébés.

1. D’abord, l’absence de couleur.


C’est triste, pensez-vous ? La couleur n’a pourtant pas le monopole de la joie dans les livres pour bébés ! Du fait d’une vue en développement, les bébés distinguent plus facilement les images fortement contrastées. Le noir se détache parfaitement bien sur le blanc. C’est judicieux, pas triste.

2. Ensuite le format.


Les bébés sont petits, il leur faut de petits livres facilement mnipulables. Certes. Mais pas que. D’abord parce que les bébés sont toujours attirés par ce qui est nouveau (dès le premier mois) et rares sont les parents qui leur proposent de grands formats (il y en a peu dans l’édition, à leur décharge, même si Ponti avec son album d’Adèle l’a fait depuis des décennies. C’est compliqué à porter, soit). Et puis, les bébés aiment se sentir grandir et le challenge ne les effraie pas. Bien au contraire. Manipuler un livre très grand c’est se prouver qu’ils en sont capables. Le porter tout en marchant -15/18 mois- c’est un exploit riche en satisfaction personnelle ! Et pour finir, quelle joie d’être littéralement immergé dans la littérature, quand le livre est presque en cinémascope, 360° !


3. Enfin, le texte.

Dedieu - Seuil éditions
La Fontaine pour les bébés !
Beaucoup pensent que la plupart des textes dans les livres pour enfants sont trop compliqués. Alors certains adultes cherchent à expliquer ce qu’ils lisent au moment où ils le lisent, interrompant ainsi la lecture jusque-là agréable pour une information qu’ils jugent pertinente mais dont l’enfant n’a que faire, en réalité. Alors proposer du théâtre et un théorème… vous n’y pensez pas ! Les adultes le savent déjà : ils seront incapables d’expliquer, parce que le collège, ça date et c’était douloureux (c’est paraît-il, le point noir de l’éducation nationale) ! Ils se projettent comme étant en difficulté et s’imaginent passer pour incultes auprès du bébé. On sent le traumatisme de l’école !



Dedieu - Seuil éditions
A dire vite, très vite
Pourtant, seul compte la sonorité du texte, son rythme, les allitérations, la musicalité d’une langue riche et forcément différente de celle que le bébé entend tous les jours. Et oui, personne ne parle en alexandrins pour changer une couche, le temps de lecture de ces livres apporte donc de la nouveauté ! La voix de l’adulte se prête à de nouvelles expériences : elle ne chante pas tout à fait, mais presque et cela sonne beau. Elle bafouille (essayez de lire Hippocampéléphantocamélos d’une traite sans erreur) et cela rappelle à l’enfant ses onomatopées qu’il baragouine avant de parler.

Qu’importe que ce soit des mathématiques, de la poésie, de la littérature, du virelangue (ce jeu difficile avec des phrases compliquées pour se faire bafouiller : au chasseur sachant chasser sans son chien...) tant que le bébé a de l’ivresse !

Thierry Dedieu a décomposé sa collection en plusieurs temps forts, repérables par le code couleur du logo (0-3ans) : 
  • rouge pour la littérature
  • mauve pour la comptine (Souris Verte, Le grand Cerf cerf cerf ouvre –moi), 
  • vert pour le virelangue (Tas de riz tas de rats, Pinicho oinichba) 
  • et enfin bleu pour la poésie (Le triangle de l’hypoténuse…).

Courage ! Et n’ayez crainte si votre langue fourche, c’est justement cela qui est le meilleur : quand on se trompe. Cela rassure aussi l’enfant sur le fait que vous êtes… humain !

Pour information, si vous n'étiez pas convaincus encore :
ces livres ont été pensés et élaborés avec le concours d'A.C.C.E.S., spécialiste du livre et du bébé avec lesquels nous travaillons. Ils ont aussi été testés "en laboratoire" avec des crèches et des assistantes maternelles par l'éditeur avant la mise sur le marché (et dans mon travail aussi). 
 
 
 

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