Dans ce livre de Béatrice Alemagna aux (géniales) éditions Hélium, c'est souvent que bébé part en voyage.
« je pars toujours à la même heure ».
Ah ! D'accord.
Bon.
Et tu vas où, Bébé, de ce bon pas si enthousiaste !? A la crèche ? Chez ta nourrice, ta mamie ?
Et tu vas où, Bébé, de ce bon pas si enthousiaste !? A la crèche ? Chez ta nourrice, ta mamie ?
Un bébé voyageur ce n’est pas banal. Et qui plus est, un bébé bien organisé qui prépare rudement bien ses affaires : biberon, tétine, doudou, livre...
Mais, lorsque l'on part, on dit au revoir à ses proches, on les quitte. C'est un peu triste de partir. On embrasse son papa, on fait un câlin dans les bras de maman, on dit au revoir au chat... On va se séparer.
Et là, Béatrice nous surprend. Tout d'un coup, pour la première fois nous ne voyons plus Bébé. Non. A la place, un mobile, suspendu en l'air, que maman met en route tel le moteur d'un avion au décollage. Et ensuite nous découvrons Bébé parti... au pays des rêves. Chuuuut !
Il y avait pourtant bien des indices pour aiguiller le lecteur adulte, complice : des nuages cotonneux en pages de garde, ce long rituel si bien préparé et rassurant. Et puis cette page, qui attendrit à chaque lecture, celle où bébé est habillé de sa grenouillère. Habit typique qu'on revêt aux bébés tous les soirs.
Il l'aime sa tenue de voyage. Quelle bouille ! |
Bien vu cette petite histoire de voyage qu'on prépare comme un grand pour évoquer la "séparation". Moment délicat, avec son lot d'inquiétudes que ressentent beaucoup de bébés.
Béatrice Alemagna est une graphiste douée qui sait toucher le lecteur adulte, par son trait expressif et décalé à la fois. Mais aussi (et surtout) qui sait toucher l'enfant, par l'identification instantanée aux objets, aux situations qu'il ne connaît que trop bien.
Béatrice Alemagna est une graphiste douée qui sait toucher le lecteur adulte, par son trait expressif et décalé à la fois. Mais aussi (et surtout) qui sait toucher l'enfant, par l'identification instantanée aux objets, aux situations qu'il ne connaît que trop bien.
La chute est pourtant absolument prévisible : comment peut-on imaginer un bébé partir seul quelque part ?! Justement cette fin si "préparée" donne à ce livre une place incontournable dans le rituel du coucher.
Pour lire ce soir.
Pour lire ce soir.
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