Pour la millième fois cette semaine, Charlie s'est délecté du deuxième volume des aventures de Charles, le dragon. Alors, je ne résiste pas à vous en parler ici :
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À l’école des dragons,
on apprend à voler et à cracher du feu.
Sauf quand on s’appelle Charles
et qu’on préfère écrire des poésies |
Preuve que les livres ont une résonance chez les enfants à des âges et à des moments précis et... pas à d'autres.
Dans ce premier volume, on découvre Charles, un dragon, depuis sa naissance jusqu'à son envol.
Charles est unique en son genre. En effet, tel un Vincent chez Tim Burton, il a une âme torturée, sensible aux mots et à leur tonalité. Sa particularité (ses ailes disproportionnées) le handicape fortement sur terre.
Seuls ses parents le trouvent merveilleux et lui apportent amour et bienveillance. Les autres le rejettent puisqu'il ne brule pas son cahier d'écolier pour s'exercer à cracher du feu comme tous les élèves de l'école, mais il écrit dedans de la poésie ! Diable.
Charles rappelle l'albatros du poème de Baudelaire (personnalisation du poète maudit, la boucle est bouclée).
Et puis enfin, arrive le jour, où le vilain petit canard se révèle en cygne grâce à l'aide précieuse de cette minuscule mouche (présente depuis le tout début, si si regardez bien) attirée par l'odeur de ses pieds.
Maintenant que Charles sait voler, le Grand Monde l'attend !
Riche d'une aventure initiatique forte, cet album au format gigantesque (40 cm sur 30) dénote par ses illustrations tout simplement époustouflantes. Les doubles-pages sont à couper le souffle (du cinérama).
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Charles cherche un ami.
Avec ses ailes de dragon,
il fait le tour du monde pour en trouver un.
Mais est-ce aussi simple ?
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Dans le second volume, Charles parcourt le monde avec bonheur, mais commence à se sentir un peu seul. Son amie la mouche étant décédée, maintenant. Les petites coccinelles miniatures sont bien gentilles (et terriblement éphémères), mais elles ne lui "conviennent pas" ; il lui faut un ami de sa taille, de son envergure. C'est donc dans les filets du cyclope géant (à défaut de Charybde et Scylla) que Charles va finir, dupé par son inexpérience en matière de relations humaines...
Les illustrations sont toujours saisissantes et prodigieuses (la double-page avec les aurores boréales me donnent des frissons à chaque lecture). La petite leçon de vie n'est pas en reste : vous l'aurez compris : les coccinelles, si petites et fragiles parviennent à sauver Charles d'une mort certaine.
Les deux albums font 40€, sachez-le (pour Noël ?) mais les valent parfaitement.
Ou sinon, ils sont dans votre bibliothèque municipale : ne vous en privez pas !
2 commentaires:
Tourlou à toute la famille que je ne connais pas. Comme je l'ai si souvent fait depuis que le premier Charles est sorti, je passe sur les blogs et regarde toutes les critiques, même celles qui font mal. Oui, oui, je suis bien le dessinateur de Charles le dragon (malgré l'identifiant anonyme). Charlie, puisque tel est ton prénom, sache que le vieux dessinateur de Charles travaille d'arrache pied, enfin plutôt avec les mains, et la tête, sur un troisième livre. notre dragon poète y trouvera une copine, Cornélia qui.... Ah mais non je ne peux rien dire. Toutefois je viendrai peut-être un jour sur un salon du livre près de chez vous ou l'expo des dessins de Charles passera par votre bibliothèque... Qui sait.
En tout cas, je vous remercie, et surtout toi Charlie, d'aimer notre petit dragon malgré le prix des livres. Et j'espère pouvoir un jour vous les dédicacer.
Bien à vous.
Philippe-Henri Turin et Charles.
La quiche qui vient seulement de découvrir le SUPER commentaire qui tue !
On se voit, avec plaisir, IRL au salon, alors ! J'y serai, forcément pour le travail.
J'en parle à mes N+ pour une éventuelle expo !
Merci beaucoup
(et je me demande qu'elle peut être la teneur de critiques qui font mal, cela semble impensable !)
EG (la maman de Charlie)
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